Après la fusion des Régions en 2016, 2017 sera l’année du rapprochement d’un grand nombre d’interprofessions régionales. Parfois des problèmes d’égo, géographiques, politiques ou financiers perturbent les négociations et prouvent, s’il en était besoin, que le mariage de la carpe et du lapin, c’est très risqué, et le mariage à trois, plus compliqué.
Pour les régions et les interprofessions qui avaient une vocation quasi naturelle à se rapprocher, aucune démarche, aucun protocole n’est identique mais, bon an mal an, elles prouvent que les mariages de raison, sinon d’amour, sont ceux qui marchent le mieux.
Incontestablement notre région Bourgogne-Franche-Comté, et ADIB et Aprovalbois, font partie de ces dernières. Nos deux anciennes régions furent les premières à annoncer leurs fiançailles, leur nouveau nom ressemble aux anciens, leurs forêts et les entreprises de notre filière se complètent et s’assemblent à merveille et enfin nos interprofessions ne connaissent pas le moindre problème d’égo ! Concernant le problème géographique, il n’y en a pas non plus. Nous souhaitons maintenir les sites géographiques de Dijon et de Besançon afin de ne pas nous éloigner de nos adhérents, de loin notre plus gros risque existentiel et tout le monde, financeurs en premier lieu, l’a fort bien compris.
Il faut dire aussi que l’on nous a choisi deux témoins de choix en vue de la célébration de cette union : d’une part notre Région nous a doté d’un vice-président “rien que pour nous !”, un véritable forestier de surcroît ; d’autre part, l’État, via la DRAAF, a rétabli le SERFOB (Service Forêt Bois), un service très au fait des préoccupations de notre filière. Ces deux témoins de choix nous font confiance et mettent nos interprofessions au coeur des réflexions stratégiques sur la filière en nous associant au pilotage du Contrat Forêt Bois - Bourgogne-Franche-Comté, CFB-BFC.
Justement, l’enjeu est bel et bien de réinventer notre filière, en termes d’emploi, de formation, d’approvisionnement, de compétitivité, d’innovation, de numérique, d’exportation mais aussi de financement, d’environnement, de terroir et de territoire, tout cela à l’intérieur d’une nouvelle dimension régionale mais aussi à l’extérieur de notre région, sachant que l’exportation commence aux portes de la région Bourgogne-Franche-Comté en même temps que le numérique rapproche de notre région les contrées du monde les plus éloignées.
S’il est judicieux que nous ayons toute notre place à côté de l’agriculture et de l’agroalimentaire, il serait tout aussi judicieux de suivre l’exemple du vin, de tout ce qui s’y rattache et de l’agroalimentaire en général car nous bénéficions avec ces secteurs d’un terreau favorable à l’exportation et d’une réputation mondiale évidente, avérée et plutôt positive de nos produits d’origine. Je ne connais pas d’autre moyen pour développer notre filière, y compris à l’échelon régional, qu’un solde positif de sa balance commerciale.
Sur ces bonnes paroles, en espérant qu’elles ne restent pas au stade de paroles, je vous adresse mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Jean-Philippe BAZOT, Président d’Aprovalbois.